Nous sommes allés à la rencontre de Marcus, compositeur, beatmaker et producteur de « Praliné », le dernier hit de Kalash & Damso. Portrait d’un talentueux chercheur de musique.
Le hip-hop, ce n’est plus une surprise, s’ouvre aujourd’hui vers de nouvelles sonorités. Les beatmakers élargissent leur gamme musicale et sont de plus en plus éclectiques. Marcus en est un pur produit. Il n’est pourtant pas un enfant du rap, ayant plutôt été bercé par des influences dancehall.
Il s’est élargit à d’autres musicalités, en écoutant des artistes comme Éléphant Man et Michael Jackson. Sa palette est variée et avant-gardiste. Acharné de travail, le guadeloupéen d’origine a pris son mal en patience pour perfectionner son art depuis l’âge de 13 ans.
La synthèse de son travail et de ses influences donne des prods très dansantes et une touche caribéenne assumée. Ouvert à tous les styles, Marcus surprend. Lorsqu’il compose, l’artiste fait majoritairement appel à son instinct, s’appuyant sur sa vibe du moment. Sa variété lui permet aussi bien de créer des morceaux comme « Praliné », que des morceaux comme « Gucci Gang » d’Admiral T, un artiste antillais.
Marcus s’implante progressivement dans le rap, collaborant avec des noms importants de la scène francophone tels que Rim’k et Disiz. Pour autant, il ne faut pas se méprendre, posséder un éventail aussi vaste peut s’avérer compliqué. Il est plus facile selon Marcus de se concentrer sur un style et de le développer, que de s’éparpiller. De toute façon, le natif de Corbeil-Essonnes fait de la musique comme il aime et ne souhaite pas se restreindre.
Le compositeur souhaite sortir du moule et imposer sa musicalité, rejetant totalement le copier-coller. Pas question pour lui de s’inspirer des hits radiophoniques du moment. Marcus conseille de suivre sa propre vision, et de croire en son travail et en son talent. Ouvert à toutes collaborations, il a récemment travaillé avec Kalash et Damso sur le titre « Praliné ». Une vraie réussite commerciale, dont la collaboration aurait pu ne jamais naître. Pendant de longs mois, le beatmakeur a envoyé des mails à une fausse adresse basée en Bangladesh, croyant pouvoir joindre Kalash… Il a finalement réussi à récupérer le contact du rappeur, pour le plaisir des auditeurs. « Praliné » a même eu le droit à son clip, offrant au travail de Marcus davantage de visibilité.
Pour le plaisir de nos oreilles, on souhaite à Marcus de persévérer, et de faire de la musique comme il sait le faire, c’est-à-dire avec le cœur et talent qu’on lui connaît. On vous invite également à écouter son dernier projet.