Moha La Squale, Koba la D, Nekfeu, Angèle… À première vue, il n’y a pas forcément de rapport entre ces artistes. Mais si on creuse un peu, leurs prédestinations à percer sautent aux yeux. Mis en avant par les réseaux sociaux et les médias, ils crevaient l’écran sans avoir même sorti d’album. Il serait présomptueux de dire que Chilla va obligatoirement suivre le même chemin. Cependant, la talentueuse franco-suisse a toutes les cartes en main pour faire une grande carrière. Portrait d’une étoile montante.
Un talent brut
Pour réussir dans la musique – sauf à quelques exceptions – il faut avoir un minimum de talent. La « Lyonnaise » n’en manque pas. Autant à l’aise avec le rap que le chant, Chilla rentre parfaitement dans ce qui marche actuellement : « la pop urbaine ». Des aptitudes que l’artiste a acquises au Conservatoire et a développées avec un travail acharné. Une bonne oreille musicale associée à un joli timbre de voix, il n’en fallait pas plus. Possédant une culture rap évidente, la jeune femme n’a cessé de travailler, sans prendre un seul jour de vacances lors de la conception de son album, pour arriver à l’élaboration de« Mûn ». L’autre talent de Chilla réside dans la production. Elle n’en fait pas son métier, mais elle travaille étroitement avec Fleetzy, et la patte Chilla se retrouve de la première track à la dernière.
Une envie obsessionnelle de réussir
Pour concrétiser son talent et ne pas finir comme Bridget Jones, Chilla y a mis toute son énergie.
Voulant tout faire, tout montrer, la rappeuse s’est légèrement perdue en chemin. Après son premier EP « Karma », Chilla s’est recentrée sur qui elle était vraiment et ce qu’elle voulait faire. Chilla aime aller au bout des choses, voulant toujours se dépasser musicalement. L’envie de réussir est un des thèmes prépondérants dans l’album, qu’on pourrait résumer grossièrement à cette punchline « j’veux qu’on m’écoute plus que Koba » ou encore « j’rêve de passer des caps ». On peut croire qu’avec les 2.146 ventes en première semaine, Chilla est encore loin de la réussite. Pourtant, son projet lui a permis de confirmer sa place dans le paysage urbain et lui a offert de nombreuses opportunités. On pense notamment à des collaborations avec Jok’Air et Yseult, mais aussi des participations dans plusieurs festivals renommés, comme Les Ardentes en Belgique.
La Chilla Mania
Dans un paysage urbain manquant cruellement de femmes, Chilla fait figure d’exception. Ultra sollicitée par les médias, l’artiste multiplie les interviews et les shootings.
Il faut dire que ces apparitions sont intéressantes et sa culture musicale amène un vent de fraîcheur sur une musique de plus en plus stéréotypée. Son influence se situe même au-delà des médias rap traditionnels. Bref, une vraie Chilla Mania.
Chilla collabore régulièrement avec Adidas. En tant que lyonnaise, elle avait prêté sa voix pour promouvoir les maillots de la saison 2019-2020 de l’Olympique Lyonnais avec son titre « Jungle ». Elle était aussi égérie de la campagne OZWEEGO coordonnée par Fifou. La marque aux 3 bandes a bien compris qu’il faut désormais compter sur elle.
Au-dela de la presse, la rappeuse est également très souvent sollicitée dans des projets en collaboration avec d’autres artistes. Le dernier en date ? Le concert caritatif pour l’Abbé Pierre avec la présence de Fianso, Vald, Heuss L’Enfoiré et RK.
À elle dès à présent de concrétiser le buzz et les espoirs placés sur elle. Cela passera par un projet encore plus abouti que « Mûn ». On connait son talent et ce n’est plus qu’une question de temps avant que Chilla remplisse les grandes salles.