Doxx : « Je ne cherche plus vraiment à comprendre ce que je ressens. »

Si vous aimez les chansons d’amour ou si vous venez de rompre, vous connaissez sûrement Doxx. On en a profité pour lui poser quelques questions.

1863 : Salut Doxx, tu ne vas pas échapper à la traditionnelle question : tu peux te présenter s’il te plaît ?

Hello, c’est Doxx, j’ai 22 ans, je viens de Thionville dans le nord-est de la France et je rappe depuis 8 ans.

En 2018, tu as sorti 3 projets et en 2019 seulement 1. Quelle en est la raison ?

J’avais besoin de vivre un petit peu, de prendre du recul sur ma musique. J’avais plus vraiment la même motivation qu’au début. J’avais prévu de sortir une réédition de « Dans la tempête », mais je n’ai jamais réussi à écrire la suite.

Quand on écoute ta musique, on a envie de te poser la question. Tu es triste ?

Sûrement. Au final, moi-même je ne sais plus. Comme l’a dit Dinos, je trouve que « c’est même plus triste, c’est juste comme d’hab ».

Ton inspiration provient principalement du sentiment amoureux. Pour les projets à venir, tu comptes t’ouvrir à d’autres sujets ?

Je pense laisser un peu ce côté amoureux pour la suite et m’ouvrir à de nouveaux sujets. Je crois que j’ai fait le tour du sujet.

Je pense laisser un peu ce côté amoureux pour la suite.

« Il n’y a rien de pire que de tomber amoureux ». Tu le penses vraiment ?

A la fois oui et à la fois non. Tant que ça ne s’arrête pas, c’est merveilleux. Une fois que ça s’arrête, c’est un des pires sentiments je pense.

Dans le morceau « Étoile », tu dis : « à croire que la vie veut pas qu’on m’aime », tu parles aussi de l’industrie musicale ?

Je parle de tout, mais oui, je parle aussi de tout ce business.

Doxx – « Etoile »

Au fil de ta musique, on peut avoir l’impression qu’entre toi et Doxx, les deux personnalités se sont mélangées. On n’arrive plus vraiment à discerner ce qui est vrai et ce qui est fictif. Tu en penses quoi ?

Parce que ça n’a jamais été fictif. J’écris juste sur ma vie, parfois je l’embellis ou j’en rajoute sur certains sentiments, mais le fond est toujours réel. Après, c’est vrai qu’en ce moment je ne cherche plus vraiment à comprendre ce que je ressens, comparé a avant.

Au final, tu fais très peu de featuring. C’est une volonté personnelle de travailler dans ton coin ?

Pas vraiment, je n’ai juste pas trop eu l’occasion de rencontrer d’autres rappeurs. Du coup, je préfère ne pas faire de feats si je ne connais pas les personnes avec qui je collabore.

Il y a un artiste avec qui tu aimerais collaborer ?

Pas spécialement.

Tu penses quoi de l’étiquette « sad rap » qu’on te colle ? Elle est justifiée selon toi?

Elle est justifiée, je ne l’aime pas mais c’est la seule chose qui me représente vraiment finalement

Tu peux nous expliquer ton attachement aux dessins animés ?

Je n’en ai plus réellement. Avant, je le faisais parce que j’aimais beaucoup le délire et ça représentait bien mon univers un peu enfantin. Mais maintenant, tout le monde en utilise et je trouve que ça a perdu de son charme. J’en utiliserais plus autant qu’avant.

Doxx – « 2 minutes »

Venir de Thionville c’est une force ou une faiblesse dans le milieu du rap ? Là où on cache souvent ses vraies origines pour paraître plus crédible ?

Cela a ses avantages et ses désavantages j’ai envie de dire. Après, je n’ai pas vraiment à être crédible auprès de qui que ce soit, je fais mes sons dans mon coin. Si tu aimes, tu écoutes si tu n’aimes pas, t’écoute pas.

Il y a une personne que tu aimerais mettre en avant qui, pour toi, n’a pas assez de visibilité ?

Ajar

AJAR – « LA VIE EN NOIR »

A l’avenir, on peut attendre quoi de Doxx ?

Du changement, de la tristesse, de la colère, de la peine, des clips, des mixtapes. Du Doxx, en mieux.

Crédits photos : Verygroup

Noé Grieneisen

Lala &ce mérite une carrière à la France Gall.